Elle émerge lentement, aveuglée par un projecteur. Nue et enchaînée à une table métallique. Près d’elle, un homme portant un masque de porc installe une caméra. Il se retourne vers l’objectif et prononce quelques mots avant de saisir un marteau : « J’ai bien reçu vos paiements. Nous allons pouvoir commencer conformément à vos directives. » Belgique, été 2006. Un promeneur découvre un corps sauvagement mutilé. Contraint d’intégrer la section criminelle d’un village tranquille, Matt entame sa première enquête. Rien ne pouvait le préparer à ce qu’il va découvrir. Tiré de faits réels, Jack Jakoli vous invite à prendre part à une terrible descente aux Enfers…

Né en 1980, Jack Jakoli est enquêteur à la police judiciaire fédérale en Belgique. Après plusieurs années passées dans les sections anti-banditisme et anti-terrorisme, il travaille maintenant à la criminelle. Depuis peu, inspiré par son métier, il s’est lancé dans l’écriture. Sa première publication, une nouvelle intitulée «Punition», a rencontré un grand succès. Il vous propose ici son premier roman. Un thriller singulier basé sur des enquêtes bien réelles.

Chronique détaillée

Quand j’ai lu les 10 premières pages de La Catabase de Jack Jakoli lors de la présélection du Prix des auteurs inconnus 2019, j’avoue que j’ai espéré du fond du cœur qu’il ne serait pas sélectionné. Le jury en a décidé autrement.

En effet, le roman démarre sur une scène de torture particulièrement détaillée, violente (gratuitement), sanglante et cruelle qui m’a mise extrêmement mal à l’aise. Je craignais que la suite soit du même acabit et je ne suis vraiment pas friande de ce genre de description qui, pour moi, pousse trop loin le voyeurisme.
Cependant, j’avais eu une excellente surprise, il y a deux ans, avec A ma vie, à ta mort de Sandra Triname qui m’avait fait le même effet lors de la présélection 2017. Alors j’ai profité de mes vacances pour me lancer dans La Catabase l’esprit serein, espérant de nouveau une belle découverte.

En toute franchise, ce n’a pas été le cas ici : je n’ai pas été emballée plus que ça par le reste du roman.
Je l’ai lu sans la moindre difficulté (heureusement, pas d’autres scènes insupportables de torture) et d’une seule traite, mais sans véritable entrain.
Je pense que l’écriture manque un peu de richesse et d’originalité pour m’avoir convaincue. Quelques petites coquilles et belgicismes ont fait sursauter mes yeux, mais pas au point que ce soit vraiment gênant pour ma lecture.
Par contre, j’ai vraiment eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages. J’ai l’impression de n’avoir fait qu’effleurer leur personnalité et je crois qu’il manque un peu trop de liens entre eux.
À la réflexion, peut-être que les choses sont présentées de manière trop factuelle pour provoquer des sentiments en moi. Cela peut, peut-être, s’expliquer par le fait que l’histoire est inspirée de faits réels (pitié ! Ne me dites jamais quelle partie est réelle et quelle partie ne l’est pas ! Je ne veux pas savoir !)

Cependant, ce roman est quand même très riche par ses thématiques : les limites du bien et du mal, les effets de la prison, les red rooms… J’ai appris pas mal de choses en le lisant. Y compris l’origine du mot Catabase qui en constitue le titre :

« La catabase est la descente de l’esprit, soit imaginaire, soit rituelle, soit spirituelle [; elle a lieu] soit en enfer, soit au royaume des morts, soit à l’intérieur de la Terre ; le but est nécromantique (acquérir des savoirs ou pouvoirs par les morts), ou chamanique (extase, guérison, recherche des âmes, etc.) ou initiatique (revenir à l’origine ou à ‘l’intérieur’) ou symbolique ».

Source

J’ai bien retrouvé cette notion dans le parcours de plusieurs des personnages du livre.

Mais surtout, ce qui fait la force de cet ouvrage, c’est sa trame. Le scénario est vraiment intéressant et a réussi à me surprendre sur certains twists. Il est soutenu pas un rythme enlevé qui donne envie de connaître la suite et qui explique que je l’ai lu d’une traite

12 nuances de chroniques

En complément de mon avis, je vous propose mon évaluation selon l’échelle de Suzanne Marty
Difficulté Ce livre convient à un large public de langue française
Ennui J’ai eu du mal à lâcher ce livre pour dormir
Vérité

Niveaux de franchise et de réalisme difficilement soutenables, à ne pas mettre entre toutes les mains.

Style J’ai remarqué le style de l’auteure
Éthique

Les idées sont très contestables, mais l’auteur sait manifestement ce qu’il fait

Originalité Cette histoire diffère en grande partie de celles que j’ai déjà lues
Enrichissement intellectuel J’ai énormément appris en lisant ce livre
Stimulation émotionnelle Ce livre ne m’a pas particulièrement touchée
Impact sur le moral Il vaut mieux lire ce livre quand on est en forme
Nocivité amoureuse (Non concerné)
(Humour) (Non concerné)
Succès Je lirai peut-être d’autres livres de cet auteur… un jour
Gardez à l’esprit que ces indicateurs ne reflètent pas la valeur du livre sur ces différents aspects mais seulement mon opinion.

Informations complémentaires

Titre : La Catabase
Auteur :
Jack Jakoli
Genre :
Policier noir
Éditeur
Editions IFS
Collection
Phénix noir
Nombre de pages :
308

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