Sublimation, un polar de Bastien Pantalé

Logo du prix des auteurs inconnus et de NualivPour cette dernière chronique des sélectionnés du Prix des auteurs inconnus 2017, je vais vous parler d’un auteur que je connaissais déjà puisqu’il avait eu la gentillesse de me proposer le premier volet de sa saga de science-fiction en service presse. Mais cette fois, c’est son polar : Sublimation que Bastien Pantalé a présenté au jury du prix.

Bordeaux, place de la Bourse, une oeuvre d’art intrigue les passants. Le meurtre atroce qu’elle dissimule annonce une psychose sans précédent. Dans son atelier parisien, Damian Leisenberg subit les assauts de visions persistantes, des scènes macabres laissant présager le pire. Le controversé Capitaine Bonhoure se lance sur la piste d’un tueur en série pour le moins créatif, mais face à la complexité de l’enquête, ses dons de criminologue ne seront rien sans les avis éclairés du Lieutenant Torrès. Du port de la lune à Paris, le duo d’enquêteurs, impuissant, assiste au décompte des victimes.

Les codes du polar…

Vu l’auteur, je savais d’avance que j’aurais affaire à un roman travaillé et bien documenté. Bastien a confirmé cette intuition avec ce nouveau roman. L’écriture est efficace et les sujets abordés avec un haut niveau de détail et de minutie.

C’est une première incursion dans le polar pour cet auteur prolifique. Et, je trouve qu’il s’est particulièrement attaché à en respecter les différents codes ce qui peut donner l’impression d’un manque d’originalité. Je dois l’avouer, je n’ai pas été surprise par le dénouement de l’enquête que j’avais prévu bien à l’avance.

…  au service des sujets traités

Pourtant, ça n’a pas été problématique pour moi car l’histoire est bien construite, mêlant habilement l’enquête aux jeux politiques, tracas administratifs et caractères bien trempés.

D’ailleurs, je trouve que la grande force de ce roman réside dans les interactions entre les personnages :

  • Le duo de flic fonctionne bien ensemble. Le respect se construit entre eux au fur et à mesure qu’ils se découvrent. Plusieurs remarques ouvrent les portes vers de futures enquêtes communes mais je ne suis pas convaincue que la collaboration sera aussi pertinente une fois la jeune femme sortie de son domaine de spécialisation.
  • Le peintre et sa modèle nouent une relation immédiate qui les mène à une tendresse bien palpable qui apporte un peu de douceur ce qui atténue la violence des crimes perpétrés.

J’ai aussi particulièrement apprécié l’exploration des rêves, ce qu’ils révèlent, ce qu’ils impliquent, l’impact qu’ils peuvent avoir sur le rêveur.

Mais surtout, j’ai été fascinée par cette plongée dans le monde de l’Art. L’approche passionnée qu’en ont les deux artistes de l’histoire et celle plus froide et pragmatique de l’inspectrice spécialiste apportent une perspective très intéressante.

Résultats : j’ai dévoré l’ouvrage en quelques heures et j’en garde le souvenir d’une lecture vraiment très agréable et captivante.

One thought on “Dans les abîmes de l’Art”

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