Je commencerai par remercier Séverine Vialon pour m’avoir proposé la lecture de son roman : Entre père et Fils
L’histoire est plutôt simple : Jeune adolescente, Marie a dû quitter le Cameroun où elle vivait avec ses parents et ne s’en est jamais vraiment remise. Aujourd’hui adulte, elle y revient, emplie d’espoir, pour retrouver un souvenir qui compte beaucoup à ses yeux.
Un long fleuve tranquille
Il m’est difficile de trouver les bons termes pour parler de toutes les émotions que ce roman m’a fait traverser sans jamais avoir besoin de m’emporter dans un tourbillon. Souvent, quand je lis, j’ai l’impression que l’histoire est trépidante, cousue de rebondissements, dynamique. Et j’aime ça !
Ce n’est pas du tout le ressenti que j’ai eu à la lecture de Entre père et Fils. L’histoire m’a paru sereine : pas d’actions violentes, pas de rebondissement qui renverse le récit. Rien de tout ça et pourtant. J’ai été touchée. J’ai été émue. J’ai aimé chaque personnage que j’ai trouvé parfaitement authentique, entier, important. Je leur ai tenu la main tout au long de leur parcours. J’ai aimé cette découverte d’un pays, d’une culture, de ses traditions séculaires. Et tout ça, toujours accompagné de cette impression de calme et de douceur, de tendresse absolue…
Logique de la magie
… et d’évidence. Moi, la cartésienne, j’ai aussi été bluffée par la logique des enchaînements de l’histoire alors que cette logique repose sur une espèce de magie tribale complètement inexpliquée et inexplicable. Je n’ai même pas levé un sourcil quand Marie se retrouve au cœur d’une cérémonie ésotérique en vue de la délivrer d’elle-même.
D’habitude, la magie est, pour moi, l’apanage de mondes très différent de celui dans lequel je vis. Alors qu’ici, dans mon monde, elle est amenée tellement habillement qu’elle ne me surprend même pas. Elle colle parfaitement à l’histoire. Je ne parle pas d’une magie spectaculaire, ni éclairs ni boules de feu. Juste d’une magie aussi calme que le reste du roman.
Magie de l’écriture
Je crois sincèrement que ce qui porte ainsi cette histoire, ce qui lui donne toute cette profondeur, c’est la plume de Madame Vialon. Une plume esthétique, précise, poétique et… sereine. Je sais que ce mot revient beaucoup dans cette chronique mais c’est vraiment ce qui m’a le plus marqué dans cet ouvrage : le calme, la tranquillité, la sérénité.
J’accorde généralement une importance modérée au style de l’écriture. J’attache souvent un peu plus d’importance à l’histoire elle-même mais quand les deux se marient avec un tel talent, il n’y a plus qu’à se laisser porter par le récit.
Merci encore à Séverine Vialon d’avoir bien voulu partager ce petit bijou avec moi. J’ai senti, à travers ces lignes, tout l’amour que vous portez au Cameroun et vous êtes douée pour le partager, le diffuser
Comme il est à peu près introuvable ailleurs pour l’instant, voici le site où vous pouvez le commander. En plus, si vous commandez en décembre, 1€ sera reversé au Téléthon.
One thought on “La force tranquille de l’écriture”