gaia

Si vous m’avez trouvée émotive lors de mes chroniques précédentes, accrochez vous parce que toutes les autres étaient du pipi de chat par rapport à celle-ci. Déjà, je vais essayer de l’écrire sans pleurer en y repensant. Puis, je vais compter le nombre de fois où je n’arriverai pas à me conformer à cette règle… Le résultat apparaîtra au pied de cette chronique.

Je vais commencer par remercier Caroline Giraud de m’avoir gentiment proposé son livre : La loi de Gaia

Dans cette dystopie, Kagan fait partie de ceux qui se retrouvent tatoués suite à l’explosion nucléaire qui a détruit leur patrie. Ce lion sur son épaule fait de lui un esclave au service d’une famille dont la fille, Sarah, revient pour les vacances et rejette cette Loi de Gaia. Pourtant, 5 ans plus tard, alors qu’il s’est évadé, Kagan veut se venger d’elle et du complice de celui qui l’a envoyé en prison.

Ce livre m’a bouleversée. Je n’ose même pas me rappeler combien de verres d’eau j’ai du avaler au cours et suite à sa lecture pour me réhydrater.

L’écriture est belle et fluide. Mais c’est avant tout le sujet qui m’a parlé. Ce livre est le témoignage poignant d’un futur qui n’existera peut-être jamais mais qui parait tellement possible. Un futur où la peur prendrait la place de la tolérance. Un futur où une partie de la population se retrouverait captive et à la merci de l’autre. Un monde où ceux qui contrôlent auraient si peur qu’ils se sentiraient obligés de torturer pour asseoir leur « pouvoir ».

Je ne trouve pas vraiment les mots pour faire passer l’émotion qui m’a submergée. Je crois que je suis, de base, particulièrement réceptive aux messages concernant les risques de la xénophobie. Mais là, je me suis retrouvée, reconnue dans tellement de ces personnages, de leurs sensibilités, de leurs amours, de leurs peurs, de leurs combats.

Au départ, j’ai cru que la construction, basée sur beaucoup de flash-back, allait me gêner mais l’autrice en joue admirablement et chaque détail, chaque petite histoire du passé ou du présent des personnages a son importance et donne corps à l’histoire.

En plus de tout ça, l’une des forces de ce roman réside dans ses personnages :

Les deux protagonistes principaux sont confronté à une situation inextricables et j’ai particulièrement apprécié le fait qu’ils n’en sortent pas sans une égratignure comme s’ils étaient des héros magiques. Au contraire : ils sont déchirés, blessés, torturés (au sens propre comme au sens figuré), indécis, trahis, furieux, fous… Humains

Ils sont accompagnés de personnages secondaires qui ont chacun une véritable importance dans l’histoire, une personnalité bien approfondie et détaillée.

Je vais peut-être paraître un peu maso mais j’aime pleurer en lisant un livre. C’est la preuve pour moi que je me suis impliquée dans l’histoire des personnages, que je me suis sentie concernée, que je leur ai donné vie en moi, me les suis appropriés et les ai aimé de tous mon cœur. C’est vraiment ce qui m’est arrivé avec ce roman. Et mes larmes ont coulé à flot.

J’ai aimé l’écriture, j’ai aimé chaque instant de l’histoire, j’ai aimé les personnages, j’ai aimé la couverture (franchement ! trop belle !), j’ai aimé tout ce que j’ai trouvé dans ce roman, même la tante acariâtre, même les parents dépassés, même l’ex envahissant (en fin lui, j’ai surtout aimé le haïr !). TOUT !

J’aimerais trouver les bons mots pour faire passer les émotions que j’ai traversé au court de cette lecture… mais au final les meilleurs mots pour le décrire, ce sont probablement ceux qui s’enchaînent dans le roman.

Alors, revenez m’en parler quand vous l’aurez lu… Et j’espère que vous l’aimerez aussi !

Résultat : Je n’ai craqué qu’une fois !

3 thoughts on “Les tatouages de l’intolérance”

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