Titre : Fracture
Auteur :
Franck Thilliez
Genre :
Thriller, policier
Éditeur :
Le Passage Thriller
Nombre de pages :
391

Alice Dehaene se recueille sur la tombe de sa sœur jumelle, Dorothée, décédée dix ans auparavant. Une question la taraude : à quoi rime cette photo de Dorothée, prise il y a à peine six mois, qu’elle a récupérée des mains d’un immigré clandestin ?

Alice sait que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. Son psychiatre à l’hôpital de Lille, Luc Graham, doit lui révéler le résultat d’un an de psychothérapie, lui apporter cette lumière qu’elle recherche depuis si longtemps. Mais les événements étranges qui se multiplient autour de la jeune femme vont l’en empêcher : son père, agressé chez lui à l’arme blanche, et qui prétend avoir tenté de se suicider ; ce chemisier ensanglanté qu’elle découvre dans sa douche, à propos duquel elle n’a pas le moindre souvenir ; et cet homme retrouvé nu à un abri de bus et qui semble avoir vu le diable en personne.

Grâce à l’intervention de Julie Roqueval, assistante sociale en psychiatrie, Luc Graham, d’abord dubitatif, se décide enfin à mener l’enquête. Un aller simple vers la folie…

Franck THILLIEZ est né en 1973 à Annecy. Il était ingénieur en nouvelles technologies, il se consacre maintenant à l’écriture. Il vit actuellement dans le Pas-de-Calais.

Il est membre de La Ligue de l’Imaginaire.

Il a créé deux flics qui exercent avec talent leur profession mais dont la vie familiale va en subir les séquelles. Lucie verra son instinct maternel se développer tandis que Franck Sharko aura sentiment que la réalité lui échappe.

Le succès de Franck Thilliez peut s’expliquer par des scènes de thrillers, qui comme l’indique le genre, font frémir mais il n’y a jamais de violence gratuite. Tout s’explique. Ses romans sont toujours issus de nombreuses recherches scientifiques. Il a la capacité d’alterner des passages sombres avec des tranches de vies très réalistes et touchantes. On a le sentiment que lorsqu’on ferme les ouvrages, Lucie et Franck continuent leur quotidien ou tout du moins ils essaient d’y faire face.

On découvre Lucie Henebelle dans La Chambre des morts, on la retrouve dans La Mémoire Fantôme. Pendant qu’elle officie dans le Nord, Franck Sharko enquête sur Paris dans Train d’enfer pour ange rouge puis il revient dans Deuil de miel. Les deux héros vont se croiser dans un superbe diptyque qui est paru aux éditions Fleuve Noir : Le Syndrome E (octobre 2010) puis Gataca (avril 2011).

Il a également écrit des romans qui sont des « one-shot » : La forêt des ombres (huis-clos terrifiant, succulent), L’anneau de Moebius (une structure très originale, des rêves prémonitoires est-ce possible… ? ), Fractures (sur les sans papiers dans le Nord et sur une jeune femme souffrant parce qu’elle sait que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête.

Franck Thilliez rencontre un succès sans cesse croissant auprès des lecteurs et des libraires hautement mérité. Il est devenu un des plus grands auteurs de thrillers français. Le libraire de La Griffe Noire et chroniqueur du journal de la Santé Gérard COLLARD ne s’y est pas trompé et il l’a toujours soutenu.

Franck Thilliez s’épanouit dans son écriture, cela se ressent dans ses romans. Et malgré sa notoriété qui monte en flèche, il garde toujours la même humilité, gentillesse et disponibilité. C’est un véritable plaisir de le rencontrer en dédicace ou de l’écouter lors d’interviews.

Étonnement, c’est la première fois que je suis déçue par un roman de Thilliez. L’univers reste le sien, les personnages sont complexes, la lecture est stimulante, mais je ne me suis pas laissée emporter dans ce livre comme dans d’autres de cet auteur. En fait j’ai deviné la fin trop rapidement. Les évènements mènent inéluctablement à cette issue dès le prologue. Je n’avais pas deviné tous les tenant et les aboutissants, mais j’avais la trame principale.

Ce livre reste néanmoins un très bon moment de lecture. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Julie. Alice, quant à elle, est trop caricaturale dans sa maladie. Je ne connais personne atteint de son handicap, cependant, je l’ai trouvé trop naïve, comment ne pas s’inquiéter avant ses 25 ans de souffrir de trous noirs et de perdre une partie de sa mémoire ? Malgré un climat familial pesant, je trouve un peu gros que personne n’ait soulevé le problème alors que son trouble s’est manifesté depuis son enfance.

Il y avait énormément de personnages, ce qui est plutôt rare dans un thriller. Chacun joue un rôle important et apporte de la profondeur au roman. Tant d’âmes torturées, comment Thilliez peut-il chaque fois aller plus loin dans la folie de ses personnages. Chacun à sa manière, ils nous emportent dans ce qu’il y a de plus noir en chacun de nous.

C’est donc un avis en double teinte. Un bon livre, un bon sujet, une belle écriture comme toujours, mais un personnage principal un peu caricatural.

  • Les personnages complexes.
  • Les récits à 100 à l’heure
  • La recherche scientifique et psychiatrique du cerveau, comme toujours Thilliez nous emmène dans les méandres du cerveau humain.
  • Les livres qui ne s’arrêtent pas à la dernière page … je vous laisse découvrir par vous même.
  • Les suites, ce livre est indépendant de la saga Sharko/Hennebelle pour les initiés
  • Si vous n’êtes pas fans de personnages torturés, passez votre chemin
  • Une histoire qui finit bien.

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2 thoughts on “Fracture”

  1. C’est clairement mon auteur fétiche. J’ai lu tous ses livres. La série des Sharko/Hennebelle est génial mais ses one shot sont toujours documentés et dérangeants.

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