Au cœur de l’hiver 2017, quatre ans après les débats sur le projet de loi « Mariage pour Tous », plusieurs couples d’hommes sont retrouvés morts en petite couronne de Paris. Sur les scènes de crime, la signature marque les esprits : entre les corps des victimes sont retrouvés des triangles de tissu, roses comme le symbole de la persécution des homosexuels sous le IIIème Reich.

Pour l’équipe de Maël Néraudeau et Yohann Folembray, lieutenants à la Section criminelle du SDPJ 94 et partenaires à la ville comme à la scène, le compte à rebours est lancé. Le mot d’ordre est sur toutes les lèvres, y compris celles de la presse : mettre la main sur l’assassin et enrayer la vague de folie meurtrière. Mais face à un criminel aussi obscur qu’imprévisible, les enquêteurs se retrouvent désarmés, et ce malgré l’appui d’un capitaine de la Brigade des crimes sériels de l’OCRVP venu se greffer à la section pour les assister. Le sadisme du meurtrier se révèle alors sans limite lorsque l’affaire prend un virage dramatique pour les deux coéquipiers et amants. Entre les plaies endormies qui se réveillent et la colère qui les déchire, affectant l’équilibre du groupe, le terrain est plus libre que jamais pour le Tueur au Triangle Rose, qui profite de la diversion pour passer à la vitesse supérieure et parachever son acte final…

Laurine Valenheler est née à Besançon en novembre 1996.
Diplômée en lettres et cultures anglophones, elle étudie les sciences sociales, et plus particulièrement la criminologie, en autodidacte depuis l’adolescence. Férue de polar et de littérature sociale, elle a travaillé quelques mois dans un commissariat de police en banlieue parisienne avant de démissionner pour un poste de correctrice dans le secteur privé.
Bercée un peu trop près du mur de l’indignation, elle attend avec une impatience à peine contenue le jour où le machisme et l’homophobie seront sanctionnés à grands coups de corne de licorne dans la tronche. Et vu que ce n’est pas près d’arriver, elle n’est pas près d’arrêter de râler…
Ils se marièrent et il y eut beaucoup de sang est son premier roman.

Chronique détaillée

Pour ma deuxième lecture de la catégorie Noire du Prix des Auteurs Inconnus 2019, je me suis plongée dans Ils se marièrent et il y eut beaucoup de sang de Laurine Valenheler.

C’est avec plaisir que j’ai entamé ce roman. Bien que je n’aie pas particulièrement été emballée par les 10 premières page, la thématique m’intéressait particulièrement et j’étais curieuse de voir comment l’auteure allait la traiter.
Eh bien, j’avoue que je me suis vraiment laissée prendre au jeu. L’intrigue m’a vraiment entraînée à sa suite. J’estime qu’elle est vraiment bien construite, avec des revirements particulièrement intéressants. C’est, pour moi, la plus grande force de ce roman. Ce qui donne envie de tourner chaque page pour découvrir la suite au plus vite.

À ça, s’ajoute toute la réflexion sur le rejet de l’homosexualité, ce qui peut le motiver, l’expliquer, ce qui peut mener à des réactions extrêmes. Sans, pour autant, le justifier ! Bien au contraire.
Je trouve assez habile de suivre, en parallèle, les raisons du tueur et la vie de couple parfaitement classique de Maël et Yohann. Je pense que ça décrédibilise la violence du tueur, simplement par comparaison avec la douceur du cocon que s’est construit le couple.

J’ai vraiment beaucoup apprécié le personnage de Maël, avec ses tocs, ses faiblesses qui deviennent des forces et vice-versa. Le fait qu’il soit positionné en narrateur permet, ici, d’en faire un personnage très fouillé. J’ai particulièrement savouré la montée de sa révolte, sa colère alors qu’il semblait si calme et posé.
J’ai été moins convaincue par le personnage de Yohann que je trouve un peu léger, peut-être, justement, parce qu’il est perçu par le prisme de son mari très amoureux, ce qui a probablement amoindri la crédibilité que je lui ai accordée. Probablement, aussi, que mon avis sur lui a été influencé par les choix qu’il fait au cours du roman et notamment vers la fin.
Leur couple, qui semble très fort au début, se trouve mis à mal par l’intrigue. Ce qui rappelle que rien n’est acquit, même quand on est marié.

Pour finir, j’ai trouvé que l’écriture de l’auteure est agréable, accessible, facile à lire. Elle n’est ni trop simpliste ni trop recherchée.

12 nuances de chroniques

En complément de mon avis, je vous propose mon évaluation selon l’échelle de Suzanne Marty

DifficultéCe livre convient à un large public de langue française
EnnuiJe ne me suis pas du tout ennuyée en lisant ce roman
VéritéL’auteure ne prend pas son lecteur pour un con, ça fait plaisir
StyleJ’ai remarqué le style de l’auteure
ÉthiqueLa plupart des idées défendues dans ce livre sont estimables
OriginalitéCette histoire diffère en grande partie de celles que j’ai déjà lues
Enrichissement intellectuelCe livre a amélioré ma compréhension du monde et des êtres humains
Stimulation émotionnelleCe livre m’a fait passer par une riche palette d’émotions
Impact sur le moralCe livre n’a affecté mon moral ni en bien ni en mal
Nocivité amoureuseL’auteure a tout compris des relations amoureuses.
(Humour)(Non concerné)
SuccèsJe recommanderai ce livre à mes amis

Gardez à l’esprit que ces indicateurs ne reflètent pas la valeur du livre sur ces différents aspects mais seulement mon opinion.

  • Les enquêtes
  • L’acceptation de l’autre
  • Vous confronter à des idées radicales
  • Une histoire calme et posée
  • L’acceptation ou la justification de l’homophobie
  • Un monde dépourvu de violence

Informations complémentaires

Titre : Ils se marièrent et il y eut beaucoup de sang
Auteur :
Laurine Valenheler
Genre :
Policier
Éditeur
Autoédition
Nombre de pages :
546

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Le Prix des Auteurs Inconnus

Pour la troisième fois, je fais partie du jury du Prix des Auteurs Inconnus. Cette fois j’ai choisi la catégorie : Noire

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2 thoughts on “Ils se marièrent et il y eut beaucoup de sang”

  1. Oh, c’est chouette que ça t’intéresse le tableau de Suzanne. Je trouve la démarche vraiment intéressante, mais ce n’est pas toujours évident de l’utiliser. Au départ, j’ai essayé de faire mes chroniques uniquement avec l’échelle, puis d’intégrer mes réponses dans la chronique elle-même, mais au final, je pense que ce qui me convient le mieux ça va être de mettre le tableau comme ça.

  2. Très sympa ton nuage de mots !!

    J’ai également beaucoup aimé le personnage de Maël, il est très bien construit et son évolution m’a beaucoup plu.

    Je ne connaissais pas du tout le tableau que tu as utilisé afin de nuancer les avis, j’irai regarder cela de plus près.

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